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Pasquale Paoli : l’homme derrière le mythe

  • Photo du rédacteur: Marie Marchetti
    Marie Marchetti
  • 10 avr.
  • 2 min de lecture

Son nom résonne partout en Corse. Sur les places de village, les statues, les écoles, un bateau à son nom, des hôtels…

Pasquale Paoli, n’est pas un riche propriétaire mais une figure emblématique de l’histoire de l’île. Il est une idée, une vision, un souffle de liberté qui traverse encore l’île aujourd’hui.



Un destin hors du commun



Né en 1725 à Morosaglia, dans la région montagneuse de la Castagniccia, Pasquale Paoli grandit dans un contexte troublé. La Corse est alors en lutte pour son indépendance, partagée entre révolte populaire et domination génoise. Son père, Hyacinthe Paoli, était lui-même engagé dans cette résistance, et c’est en exil à Naples que Pasquale passe une partie de sa jeunesse. Là-bas, il se forme aux idées des Lumières, étudie la philosophie, le droit, les sciences politiques. Il rêve d’une Corse moderne, éduquée, libre.


À 30 ans, il devient le général de la nation Corse indépendante, et engage alors une transformation profonde.



Une Corse en avance sur son temps



Sous la direction de Paoli, la Corse connaît une véritable révolution politique et sociale. Dès 1755, il proclame une Constitution démocratique, instaure la séparation des pouvoirs, crée une monnaie, donne le droit de vote aux femmes, développe une administration structurée, et fonde même une université à Corte — qui reste aujourd’hui un symbole fort de l’identité insulaire.


Mais Pasquale Paoli n’est pas qu’un homme de lois : il est aussi un homme de terrain, proche du peuple, convaincu que l’instruction est la clé de la liberté. Il modernise l’agriculture, soutient l’artisanat, encourage les échanges commerciaux. Il veut une Corse ouverte sur le monde, mais ancrée dans sa culture.



Une lutte inégale… et un héritage vivant



Malheureusement, son rêve d’une Corse indépendante sera brisé par l’intervention de la France en 1769 après la bataille de Ponte-Novu. Paoli est contraint de s’exiler en Angleterre, où il restera plus de vingt ans. Il y sera respecté, consulté, admiré — même Rousseau et Voltaire évoquent son combat. Il revient en Corse après la Révolution française, avec l’espoir d’un nouveau départ. Mais les tensions avec Paris et les divisions internes l’éloignent définitivement du pouvoir.


Il meurt à Londres en 1807, sans jamais revoir son île natale. Ce n’est qu’en 1889 que ses cendres sont rapatriées à Morosaglia, aujourd’hui sa maison natale est un musée avec la chapelle attenante où se trouve son tombeau.



Un guide, un nom, une inspiration



Quand je parle de Pasquale Paoli lors de mes excursions, ce n’est pas pour réciter une biographie. C’est pour transmettre une énergie, une mémoire, une manière de penser la Corse. Pasquale Paoli, c’est l’exemple d’un homme qui a cru, contre vents et marées, à l’émancipation de son peuple, à l’importance de la culture, à la force de l’éducation.



Anecdote personnelle – après avoir fait mon arbre généalogique, j’ai découvert que 8 générations en arrière nous partageons les mêmes grands-parents (côté Valentini, sa mère)

Quelle fierté 🙏🏼

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